En quête de… La différence

Emma, 15 ans, est la sœur d’un élève de la Fondation de Verdeil. Elle a accepté de nous partager un texte paru dans le journal scolaire des Ecoles d’Avenches que nous sommes heureux de vous faire découvrir ici.


L’article d’Emma

On sait tous qu’il y a des différences de parts et d’autres dans le monde, mais ce que les gens ne savent pas, c’est que ces personnes, si différentes soient-elles, sont comme nous, elles respirent, elles aiment, elles détestent, pleurent, rient, ressentent toutes des sentiments, n’est-ce pas ce qui est censé caractériser quelqu’un de « normal » ?

D’accord ils sont différents d’une certaine façon,
mais ne le sommes-nous pas tous au fond de nous ?

Certes ils ne sont peut-être pas dans la « norme » et souvent ce qui n’est pas conforme peut faire peur, ou plutôt on n’a pas envie de s’approcher, on préfère rester à l’écart. Par exemple, si vous croisez un enfant différent, handicapé ou encore tous les autres adjectifs qu’on pourrait utiliser, n’allez-vous pas le regarder bizarrement ? Sûrement, car tout vous semble bizarre, sa manière de se comporter, parfois il ne marche pas, n’arrive pas à se gérer tout seul, ou encore ne parle pas, mais ça ne veut pas dire que cet enfant n’est pas heureux seulement parce qu’il est différent. Souvent ces enfants sont même les plus heureux, car ils ne se soucient pas des problèmes qui accaparent tous les esprits du monde.

Ils vivent l’instant présent sans penser à avant ou à après,
ils aiment sans retenue et vous le montre bien.

Il existe plusieurs types de différences, certaines concernent plutôt un retard moteur, comme l’impossibilité de marcher, de manger tout seul, de contrôler ses gestes,  mais il y a aussi ce qu’on appelle le retard mental, l’impossibilité de parler, de faire ce qu’on nous apprend à l’école : calculer, écrire, apprendre une autre langue,… C’est vrai qu’ils seront toujours, pour la plupart, dans l’incapacité de faire tout ça. On parle dans ces cas-là de déficience mentale, et non pas de maladie mentale.

Ta différence fera de toi un être exceptionnel
profondément humain et rayonnera d’amour.

Pour des enfants à retard mental léger et aux problèmes de motricité, il existe des écoles qui les acceptent depuis touts petits pour qu’ils soient placés dans un environnement avec d’autres enfants sans handicap. C’est aussi comme ça, souvent,  que ces enfants font le plus de progrès, car ils prennent exemple sur ce qui les entoure. Par contre, en grandissant, il est préférable pour eux d’aller dans une école spécialisée qui peut mieux subvenir à leurs besoins, mais bien sûr cela reste la décision des parents. Il existe aussi beaucoup d’organisations pour ces enfants pas comme les autres, qui leur rendent plein de choses jusque-là inaccessible, accessible.

Ces enfants sont plus qu’heureux et ça suffit largement, alors réfléchissez la prochaine fois que vous croiserez un enfant différent et demandez-vous s’il est vraiment aussi différent que ça.

Ta différence fera de toi un être exceptionnel profondément humain et rayonnera d’amour.

EMMA


Texte du journal scolaire d’Avenches

2016_09_emma_une

Cliquez pour ouvrir le PDF